Flash : ILS AVANCENT MASQUÉS, par François Leclerc

Billet invité.

En insistant dans un communiqué commun, qui vient d’être publié, pour que l’Italie et l’Espagne réalisent « une mise en oeuvre rapide et complète » des mesures annoncées de redressement de leurs comptes publics, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel trompent leur monde.

Ils présentent la fermeté dont ils se revendiquent et qu’ils réclament comme une solution, tout en concluant de la manière la plus anodine qui soit qu’ils s’en remettent à l’analyse de la BCE quant à ce qui « constituera le fondement approprié pour des interventions sur le marché secondaire ».

En réalité, démunis, les deux compères … Lire la suite

L'actualité de la crise : ILS NE CHANGERONT DONC JAMAIS !, par François Leclerc

Billet invité.

L’idée d’une pause estivale, dont les Européens pourraient bénéficier, n’était pas une bonne idée. Les marchés continuent de manifester leur scepticisme à propos du plan qui leur a été donné en pâture, quand ce n’est pas leur appétit pour de nouvelles proies. Surtout, elle ne tenait pas compte de l’accélération de la crise de la dette made in USA, qui tient à juste titre la vedette et dont tous les commentateurs cherchent à cerner à l’aveuglette les effets, faute de précédent et en raison de la complexité de l’échafaudage financier mondial.

A peine a-t-il été décidé, l’entrée en … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES FAITS SONT TÊTUS , par François Leclerc

Billet invité

Le torchon brûle aux États-Unis et le feu couve en Europe. La simultanéité de ces deux crises spécifiques exprime au mieux l’entrée de l’ensemble dans un deuxième paroxysme et l’accentue.

En Europe, on découvre très vite que le nouveau sauvetage a été taillé a minima, ce que les marchés ne manquent pas de faire savoir à leur manière. Moody’s menace de faire descendre le dernier cran à la note grecque. Implacable, le thermomètre des taux obligataires et des spreads monte et rejoint les maxima d’avant le sommet. L’Espagne et l’Italie sont droit dans le collimateur, sonnant la fin … Lire la suite

L'EST RÉPUBLICAIN, « Il s’agit d’une bonne affaire pour les banques. C’est un accord en trompe-l’œil », le 22 juilllet 2011

François Leclerc
Économiste, spécialiste des marchés financiers

Le sommet de Bruxelles a-t-il sauvé la Grèce ?

Pour moi, ce sont les banques qui sont sauvées. Cela ne veut pas dire que la Grèce ne va pas être aidée ou que l’euro ne sera pas aidé.

Que voulez-vous dire ?

Si l’on regarde les mesures adoptées, on constate qu’il y a un assouplissement des conditions dans lesquelles la Grèce doit rembourser sa dette. Elle pourra le faire de deux manières. D’une part, on va lui reprêter de l’argent mais à des conditions plus faciles pour le remboursement, avec un taux plus … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN COSTUME TROP ÉTROIT, par François Leclerc

Billet invité

La crise de la dette s’accélérant et prenant le relais aux Etats-Unis, elle semble provisoirement pouvoir se calmer en Europe, pour mieux rebondir. Permettant de prendre un peu de recul, pour continuer d’analyser les décisions du sommet européen et de constater les premières réactions qu’il suscite sur les marchés.

Le plus apparent n’est pas nécessairement le plus décisif. Etant donné que les marchés réagissent dans l’immédiat par rapport à leurs propres anticipations, et qu’il est intéressant de soulever les coins du tapis. Le Financial Times a relevé combien les Money market funds américains (les fonds monétaires) ont commencé … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES OGRES NE SONT PLUS CE QU'ILS ÉTAIENT, par François Leclerc

Billet invité. Les billets de François Leclerc paraissent quasiment toujours précédés de la seule mention « Billet invité ». Dans ce cas-ci cependant, je me vois forcé de marquer mon désaccord avec lui : les ogres sont selon moi toujours bien des ogres. Pour ce qui touche à la restructuration de la dette grecque, il me semble tout à fait prématuré de dire quoi que ce soit quant à ses conséquences en Europe : le système reste dans un état « critique » – au sens que l’on attache à ce terme en physique. Pour ce qui touche à l’inflation,

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L'actualité de la crise : LES PETITS COMPTES DE LA DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Dans les effets d’annonce destinés à frapper les esprits qui ont suivi le sommet consacré au sauvetage de la Grèce, il est difficile de faire le tri de tous les impressionnants chiffrages annoncés à propos de la participation des établissements financiers. Et pour cause.

Cela résulte à la fois d’imprécisions dans la description des modalités des options qui leur sont proposées – dont il ressort l’impossibilité d’analyser les résultats de calculs qui restent obscurs – et du mélange savamment entretenu de plusieurs modes d’appréhension de la dette.

Il y a d’abord la diminution nette de la valeur faciale … Lire la suite

L'actualité de la crise : L'ART DU TROMPE-L'OEIL, par François Leclerc

Billet invité.

Il en est du diable perdu dans les détails comme de la concierge dans l’escalier : il faut les dénicher ! Dans le flot de déclarations qui nous inonde à propos du plan de sauvetage de la Grèce, comme dans l’analyse circonspecte des mesures adoptées, on pourrait s’y perdre un peu.

Du mou a été donné à la Grèce, et accessoirement au Portugal et à l’Irlande, car la corde allait se rompre. Mais cela ne donne pas pour autant quitus à une stratégie qui, même un peu assouplie, reste inchangée. La charge du remboursement de la dette … Lire la suite

L'actualité de la crise : OUF, LES BANQUES SONT SAUVÉES ! par François Leclerc

Billet invité.

Les places boursières ont fait connaître leur verdict, les valeurs financières ont rebondi avant même que le sommet de Bruxelles ne soit terminé. Les banques en sont les premières bénéficiaires, BCE compris, tandis que les Etats ont pris sur le dos une charge supplémentaire, si l’on regarde de plus près les mesures adoptées.

Certes, ne fonctionnant pas, la stratégie initiale a été assouplie : les conditions dans lesquelles le nouveau prêt va être accordé à la Grèce vont être plus favorables en termes d’échéancier et de taux. Le montant de la dette du pays, de 350 milliards de … Lire la suite

L'actualité de la crise : SYMBOLIQUE SAUVETAGE DE LA ONZIÈME HEURE, par François Leclerc

Billet invité

Il aura fallu à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sept heures de discussions, dont certaines en présence de Jean-Claude Trichet, arrivé sur le tard à Berlin, pour adopter une « prise de position commune », en vue d’un accord à propos du sauvetage de la Grèce.

Sans qu’il soit certain, vu la formulation ambiguë employée pour l’annoncer, que la BCE la partage. A moins que, pour sauver les apparences, Jean-Claude Trichet n’ait pas voulu être formellement associé à des décisions qui relèvent des gouvernements.

Le quotidien allemand Bild, ce matin, annonçait que des dirigeants de grandes banques européennes … Lire la suite